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Je médite depuis plus de 40 ans et même après 30 ans de pratique, l’expérience de la méditation restait confuse.
Lorsque j’ai appris a méditer, on m’a enseigné que l’objectif était de contenir toute forme de pensée ou d’impression de pensée dans le mental. Mes maîtres me suggéraient que les pensées limitent la personne et que, par la pratique de la méditation, l’on pouvait apprendre a contrôler les pensées, a entraîner le mental à se concentrer, et à force, a retenir toute pensée: une pratique qui conduit à la libération.
C’est la vérité.
Cependant, l’assimilation de ces instructions au travers d’une mentalité dualiste et dans un milieu ambiant stricte, je suis resté avec l’idée que ”la pensée est mauvaise”.
La pensée n’est pas mauvaise. Les pensées sont générées par le mental et en réalité elles sont très utiles.
Cependant, des années plus tard, même après avoir changé d’attitude sur la pensée, je restais confuse. Je m’asseyais en position du lotus pour méditer tous les jours et tentais de suspendre mes pensées, mais à chaque fois je pensais ” pourquoi je continue a ressentir cette sensation de je suis? Je médite… Je viens d’avoir une pensée”.
J’étais perplexe quant à la perception et l’intellect.
La perception c’est cette partie de nous qui perçoit, que se soit des choses hors de nous dans le monde physique tridimensionnel ou dedans, dans nos plans intérieurs. Certains l’appel ”le témoin” ou ”l’observateur”.
La perception n’a rien à voir avec le mental. La perception simplement perçoit. C’est une sorte de rayon lumineux de la conscience avec lequel nous éclairons et observons un flux d’énergies intérieures ou extérieures. C’est totalement dénué de pensée. La perception est présente même lorsque nous avons des pensées.
L’intellect, pour sa part, recueille ce qu’il perçoit et transmet au mental conscient et pensant. Il s’agit d’une faculté très utile qui a été octroyée aux êtres humains et qui fait partie du bagage que nous avons acquis durant notre incarnation. C’est un outil qui se situe ”au grenier” et qui, lorsqu’il est employé correctement, nous aide a résoudre des problèmes, a élaborer une liste de courses et a calculer nos impôts.
L’essentiel c’est: la pensée émerge d’un océan de conscience pure qui se manifeste en tant que pensée. Si réellement pendant une méditation tu cherches à ce que tout aille plus lentement et que tu mémorise ce qui se passe, tu pourras observer l’émergence d’une impression, la formulation d’une pensée, et le relâchement de la pensée pour se rétracter en pensée pure.
Et pendant que tout cela se passe, la perception perçoit. D’abord la perception, ensuite la perception percevant et comprenant la pensée, et à nouveau, seulement la perception.
Ainsi, si tu cherches a retenir la pensée pendant la méditation, même pendant quelques secondes, c’est le Samadhi -du moins un des Samadhis le plus bas- un état de perception pure. Le ”je”, ”l’observateur” reste là mais le mental reste tranquille.
Samadhi est le début et la fin du moi personnel qui est la cause de la souffrance. C’est le principe qui permet à l’Être Universel de dominer la conscience. C’est ton billet pour la liberté.
Réellement ce n’est pas si compliqué d’arriver au Samadhi et accélérer ton voyage vers la liberté.
C’est comme tout: il faut pratiquer si veux être bon à ça.